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67 aventure Fantastique de Roberto
En raison des nombreux SPAM et autres virus intempestifs et encombrants (publicités malsaines et mensongères contraires au respect de l'enfance) qui se propagent sur internet à la vitesse grand "V", entraînant par là même des dégâts considérables pour l'ordinateur du professeur, je propose désormais de faire le lien entre le professeur de français et quiconque "souhaitent entrer en contact avec ce dernier". (Il suffit simplement de m'en faire la demande que je transfèrerai aussitôt au professeur de français)Merci de votre compréhension. Amicalement, Emilien Casali
Déroulez la page et découvrez les photos de la pièce NATURAL SCEPTIC, de la pièce LE CHAPEAU MAGIQUE et d'autres pièces du festival de théâtre à Tecuci (Roumanie) - Cliquez sur les photo ou les lien, merci !
TITRE : LES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO
Dans
« NATURAL SCEPTIC »
67ième épisode
ROBERTO
MISS MARYL
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS
LE DOCTEUR DOS SANTOS
LE SERGENT JOSE
ERPUR (Chef de la tribu des Cénosami)
FLAMARDENTE (Femme de Erpur)
OMELIBRE (Fils de Flamardente)
TERDESOM (Le Chaman)
OCLER (Femme de Terdesom)
EMELAVI (Fille de Terdesom et de Ocler)
ERBERAR
OVENLEGE
BENOÎT PICARDI
(Aérostier suisse au commande de sa montgolfière : La Renaissance)
LIEU : Au cœur de l’ancienne forêt d’Amazonie (Brésil)
GENRE : Comédie Fantastique
AUTEUR : EMILIEN CASALI
PROTECTION SACD N° 172748
http://emiliencasali.populus.ch/
http://biblioscolaire.populus.ch/
http://compballadins.populus.ch/
ACTE 1
ROBERTO / MISS MARYL / FLAMARDENTE / OMELIBRE / OCLER / EMELAVI / ERBERAR / OVENLEGE /
DOS SANTOS / TERDESOM / LE COMTE
Sur le lieu se dresse un gigantesque séquoia contre lequel s’est échoué un voilier. Il y a là aussi une petite rivière asséchée. Des barrières de sécurité d’autoroute sont placées à chaque extrémité du lieu. Non loin de là passe la transamazonienne.
ERPUR, sort de l'arbre, suivi d'Omelibre, d'Emelavi et d'Erberar;
tous trois tenant un billet de dix dollars en main
Ne courez pas les enfants, il y aura des tickets à gratter pour tout le monde !
DOS SANTOS, s'adressant à Roberto et à Miss Maryl
Vous voulez bien m'excuser les amis, mais le travail n'attend pas. « Les affaires, c’est les affaires ! »
ERPUR
Tu m'as rapporté de la tequila, Docteur?
(Omelibre, Emelavi et Erberar s'agglutine auprès de Dos Santos)
DOS SANTOS
11 y a plein de surprise dans mes sacoches. (Il repousse les jeunes gens) Bande de petits crèves la faim ! Cessez de vous coller à moi ! Voyons, il y en aura pour tout le monde !
ERPUR
Tu as pensé à la tequila, Docteur ?
DOS SANTOS
Cette fois-ci, j'ai fait mieux encore, je t'ai apporté, non seulement de la Tequila, mais également du whisky, du rhum et de la bonne bière bien fraîche. Tu aimes ça, n'est-ce pas ?
ERPUR
Cela tombe bien, je suis à court de munition.
DOS SANTOS
Mais avant cela, toi et les tiens connaissez la formule. Avant de bénéficier de quoi que ce soit, il va falloir vous livrer au jeu de la Loterie Nationale. C'est la nouvelle règle du jeu. Ah ! Je vois que tout le monde est muni de son billet vert. Bien. A présent, passons aux choses sérieuses. Prêt ? Partez ! Par ici la monnaie !
ERPUR
Et moi, mon père, comment je fais ? Je n'ai plus de billet vert.
EMELAVI
Tu n'aurais pas dû dépenser tout l’argent des allocations familiales, Grand Chef, tout ça pour t'acheter de l’alcool et des livres pornos !
ERPUR, lui met une gifle
De quoi je me mêle, sale gosse !
ERBERAR, lui met un coup de poing
Je te défends de toucher à Emelavi, m'entends-tu, vieil ivrogne ?
OMELIBRE
Et surtout, ne dis rien. Tu as suffisamment fait souffrir notre famille comme ça. Un beau jour l'esprit de la forêt te punira.
ERPUR
La forêt n'existe plus, pauvre imbécile ! Réveille-toi ! Ne vois-tu pas que son sol est rouge et sec ?
OMELIBRE
A qui la faute ? Hein ? N'est-ce pas toi qui as vendu notre terre aux bûcherons du sergent José lorsque nous étions petit ?
ERPUR
Tu m'accuses de trahison, c'est ça ?
FLAMARDENTE, sort de l'arbre avec un billet vert à la main
Laissez le chef des Cenosami tranquille ! OK, les enfants ? Pensez plutôt à vous ravitailler, il y a urgence ! Ne vous déconcentrez pas !
DOS SANTOS
Venez jouer, venez gagner ! Grattez le numéro de la chance !
EMELAVI
Les femmes d'abord ! (Elle remet son billet à Dos Santos) Un ticket à gratter, mon père, s'il vous plait !
DOS SANTOS, retire son chapeau
Comme d'habitude, les tickets se trouvent au fond du chapeau. Vas-y, petite, tire le numéro de la chance. Allez-y, messieurs dames, pour dix dollars, tentez votre chance !
EMELAVI, tire un ticket et gratte avec ses ongles
Les mecs, ce soir, je passe ma soirée dans la cité d'or chez Mac Do ! Fini la survie ! Je vais me gaver d’ Hamburgers. (Un temps) Et alors ? C’est qui la plus belle pour aller danser ? Quoi ? Personne ne m’applaudit ?
DOS SANTOS
Ladies and Gentlemen, le suspens est à son comble ! Mademoiselle Emelavi va-t-elle tirer le gros lot qui lui permettra de passer une soirée inoubliable loin des tracas du ghetto dans un hôtel Formule 1 confort compris, avec la télévision et plus de 2000 chaînes câblées ? Faites vos jeux ! Rien ne va plus ! A qui le tour ?
OMELIBRE, tend son billet vert
Moi, moi ! C'est à mon tour !
FLAMARDENTE, passe devant lui
Tu permets, mon fils, c'est à ta mère de tirer.
DOS SANTOS
Un peu de galanterie, jeune homme envers sa vieille maman qui n'en aura bientôt plus pour très longtemps... (Il chante à la façon d'un ténor) « Bientôt l'infirmière lui injectera une dose suffisante dans les veines pour l'endormir sur ordre du gouvernement » Allez, répétez tous en cœur ! Un, deux, trois ! (Il subtilise le billet de Flamardente au passage)
TOUT LE MONDE, en coeur
« Bientôt l'infirmière lui injectera dans les veines une dose suffisante pour l'endormir sur ordre du gouvernement. »
DOS SANTOS
Hip, hip, hip !
TOUT LE MONDE
Hourra !
DOS SANTOS, tend son chapeau à Flamardente
Vas-y, la vieille, pioche dans le chapeau, ton destin est peut-être entre tes doigts. (Flamardente prend un ticket) Pendant que Flamardente déroule ce qui sera peut-être le numéro de la chance, je vous propose, les enfants, une sucette à l'Anis. (Il sort de sa poche des sucettes qu'il remet aux jeunes gens et fait le signe de la croix) Merci, seigneur !
TOUT LE MONDE
Merci, seigneur !
EMELAVI, pleure
J'ai perdu ! Je n'aurai pas le droit à mes Hamburgers !
DOS SANTOS, sort du manioc de la sacoche
Vous avez tout de même mérité un lot de consolation, mademoiselle Emelavi, à savoir : du manioc transgénique ! Comme coupe faim, c’est idéal !
FLAMARDENTE
Moi aussi, j’ai perdu !
DOS SANTOS, prend du manioc dans la sacoche et l’essaime dans le vent en chantant comme un ténor
« Suite à un acte charitable, l'aide alimentaire de céréales vous est parvenu, Cenosami, et j'en suis fort réjoui ! Quant aux fameux hamburgers de chez Mac Donald, allez donc voir chez l’Oncle Sam si j’y suis ! » L'espoir fait vivre !
TOUT LE MONDE, en coeur
Ainsi soit-il ! Amen !
OCLER, sort de l’arbre, le fusil à la main
Va-t-en d’ici, marchand de pacotille ou bien je t’explose la tête !
Elle tire un coup de feu en l’air
LE COMTE
Gare à vous, mon ami, la femme bossue est givrée ! Je vous préviens, elle est sans pitié; en moins de deux elle va vous expédier.
DOS SANTOS, se taille à toute allure avec sa bicyclette
Sauve qui peut ! La femme bossue veut m’exploser !
OCLER, pose son fusil et invoque l’esprit de la forêt
A présent, place à ta venue, Esprit de la forêt !
C’est alors que des flammes apparaissent au milieu de l’endroit.
OMELIBRE, joue de la guitare sur un mode reggae
Aime, aime la vie, citoyen du monde, Mère nature te le rendra. Chante, chante la vie, ouvre-lui grand tes bras.
EMELAVI
J’implore le ciel tout puissant
Que l’amour se manifeste à chaque instant.
OMELIBRE
Aime, aime l’amitié, citoyen du monde, Ciel azur te le rendra.
Marchons ensemble toute la nuit, dansons autour des flammes enivrées.
EMELAVI
J’implore le ciel tout puissant
Que l’amour se manifeste à chaque instant.
OMELIBRE
Aime, aime les hommes, citoyen du monde,
Les temps futurs te le rendront.
Crions, jouons toute la nuit,
Fêtons la venue de l’aurore.
EMELAVI
Avec l’amour surgira l’espoir.
OVENLEGE, chante sur un mode rap
Un enfant est un être vivant, ne l’oublie pas.
Donne-lui de l’amour, ne l’ignore pas.
ERBERAR chante sur un mode rap
Tu as mis ta graine au monde, ne la déçois pas.
Va jusqu’au bout du chemin avec elle.
LE COMTE, se déhanche sur l’arbre, canne en main
Crache ton venin, Man, crache ton venin !
ERBERAR
Le temps de l’illusion doit cesser.
Regarde les hommes et les femmes autrement.
EMELAVI et OVENLEGE
N’écoute pas les imbéciles, les paumés, les racontars
ERBERAR
Tous se sont dressés sur ta route pour te dévier de ta voix ultime
Ils ralentissent la marche vers ton destin.
ERBERAR
Ton enfant a besoin de toi, son père
Autant que d’elle, sa mère
Chacun d’entre vous devez le guider
Pour faire de lui un homme.
EMELAVI et OVENLEGE
Qu’il puisse compter sur vous,
L’illusion est là pour vous dérouter
Aimez, aimez votre enfant, prouvez lui !
LE COMTE, se déhanche toujours sur l’arbre
Crache ton venin, Man, crache ton venin !
Crache ton venin, Man, crache ton venin !
(Tout le monde s’assoit autour du feu)
OCLER
Silence !
TERDESOM, apparaît dans les flammes
« Le plus grand fleuve du globe est né d’un drame cosmique. Bien avant que le monde n’existe, la lune et le soleil étaient des amants fougueux qui s’aimaient sans se préoccuper des désirs des dieux. Or, le dieu Tupa qui voulait créer les hommes en était empêché par la chaleur du soleil que l’amour de la lune embrasait. Amoureux, le soleil calcinait tout ce qui n’était pas soleil ou lune. Impatient de terminer la création, le dieu Tupa employa les grands moyens et sépara les deux astres embrasés. Le soleil s’éloigna, rageur, mais il fit soudain moins chaud que dans un brasier. La lune fondit en larme tant sa douleur de perdre son amant soleil était insoutenable. La lune pleura tant et tant que ses larmes coulèrent sur la terre et devinrent le fleuve. Et parce que la lune ne retrouvera plus jamais le soleil et qu’elle est inconsolable, le fleuve coulera toujours pour nourrir le poisson et porter le canot de l’indien. »
L’orage gronde, Terdesom disparaît des flammes… La pluie tombe ensuite…
EMELAVI / OVENLEGE / ERBERAR
Résurrection !
LE SERGENT JOSE, surgit du ciel, muni d’une tronçonneuse
Oui, mais voilà, le sergent José n’avait pas achevé son ouvrage !
Le sergent José porte des ailes d’acier
FLAMARDENTE
Tout le monde a l’abri ! (Elle entraîne Erpur par le bras) Dépêche-toi, ivrogne, on rentre au bercail !
Les indiens rentrent dans l’arbre, sauf Ocler
(Roberto et Miss Maryl, quant à eux, rentrent dans la nacelle)
LE SERGENT JOSE, tourne autour de l’arbre en battant des ailes
Assez discuté ! L’heure est venue d’attaquer ! Séquoia, je vais te découper en rondelles ! A la charge !
OCLER, se dresse sur son passage
Tu n’en feras rien, Conquistador de malheur !
LE SERGENT JOSE, la fait tomber
Pousse-toi, vieille folle, je dois lui régler son compte !
OCLER
Cette terre est à nous !
LE SERGENT JOSE
Hors de ma vue, le temps presse ! Je dois construire une centrale nucléaire.
LE SEQUOIA, parle
Vade retro satanas !
LE SERGENT JOSE, très menaçant
Ne crois pas si bien dire !
LE SEQUOIA, enserre avec ses branches le sergent José et l’étouffe
Je n’ai pas encore dit mon dernier mot, conquistador !
Un épais nuage recouvre la scène. Le tintamarre autoroutier reprend.
FIN DE L’EPILOGUE
FIN DU 67ième EPISODE
Affaire à suivre dans le 68ième épisode intitulé :
« TERRE-EN-PAIX »
|
(c)
Lidia
Costea
- Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 17.05.2008
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